Les taxes foncières et d’habitation représentent une part importante des dépenses des ménages français. Il est donc légitime de chercher à les réduire autant que possible. Dans cet article, nous vous proposons des astuces pour diminuer ces deux impôts locaux.
Taxe foncière : comprendre les bases de calcul
La taxe foncière est un impôt local payé par les propriétaires ou les usufruitiers d’un bien immobilier. Elle se calcule en fonction de la valeur locative cadastrale du bien, qui dépend notamment de sa surface, de son emplacement et de ses équipements. La taxe foncière comprend deux parts : la taxe communale et la taxe départementale. Les taux sont votés chaque année par les collectivités locales.
Taxe d’habitation : ce qu’il faut savoir
La taxe d’habitation est due par toute personne qui occupe un logement au 1er janvier de l’année en cours, qu’elle en soit propriétaire, locataire ou occupante à titre gratuit. Elle concerne aussi bien les résidences principales que secondaires. Comme pour la taxe foncière, elle se base sur la valeur locative cadastrale du logement et les taux sont fixés par les collectivités locales.
Il est important de noter que depuis 2018, la taxe d’habitation est progressivement supprimée pour 80% des ménages français. Cette réforme devrait être étendue à tous les contribuables d’ici 2023.
Comment diminuer sa taxe foncière ?
1. Vérifier l’exactitude de la valeur locative cadastrale
La première étape pour réduire sa taxe foncière consiste à vérifier que la valeur locative cadastrale de son bien immobilier est correctement évaluée. Si celle-ci vous semble trop élevée, vous pouvez contester cette évaluation auprès du centre des impôts fonciers dont dépend votre bien. Pour ce faire, il est recommandé de s’appuyer sur des éléments comparatifs tels que les valeurs locatives d’autres biens similaires dans votre quartier.
2. Profiter des exonérations et abattements
Il existe plusieurs dispositifs permettant d’alléger la taxe foncière, notamment :
- L’exonération temporaire pour les constructions neuves : en cas de construction ou d’agrandissement d’un logement, la taxe foncière peut être exonérée pendant deux ans à compter de l’année suivant celle de l’achèvement des travaux.
- L’exonération pour les personnes âgées ou handicapées : sous certaines conditions de revenus et d’hébergement, les personnes âgées de plus de 75 ans ou titulaires de l’allocation adulte handicapé (AAH) peuvent bénéficier d’une exonération totale de taxe foncière.
- Les abattements pour les logements vacants : certains logements vacants depuis plus de deux ans peuvent bénéficier d’un abattement de 50% ou 100% sur la taxe foncière, sous réserve d’une décision municipale et selon certaines conditions.
Pour bénéficier de ces dispositifs, il est nécessaire de se renseigner auprès de sa mairie ou du centre des impôts fonciers compétent.
Comment diminuer sa taxe d’habitation ?
1. Vérifier l’exactitude des informations déclarées
La taxe d’habitation prend en compte plusieurs éléments tels que la situation familiale, le nombre de personnes à charge ou encore les revenus du foyer. Il convient donc de vérifier que ces informations sont exactes et à jour. Si vous constatez une erreur, vous pouvez la signaler au centre des impôts dont vous dépendez afin d’obtenir une correction et éventuellement un dégrèvement.
2. Profiter des exonérations et allègements
Comme pour la taxe foncière, il est possible de bénéficier d’exonérations ou d’allègements sur la taxe d’habitation :
- L’exonération pour les personnes âgées ou handicapées : sous certaines conditions de revenus et d’hébergement, les personnes âgées de plus de 60 ans ou titulaires de l’AAH peuvent être exonérées de taxe d’habitation.
- Les allègements en fonction des revenus : un allègement de la taxe d’habitation peut être accordé aux foyers dont les revenus ne dépassent pas certains plafonds, qui varient selon la composition du foyer et le lieu de résidence.
Pour connaître les dispositifs dont vous pouvez bénéficier, il est recommandé de consulter le site impots.gouv.fr ou de se renseigner auprès de votre centre des impôts.
Envisager la contestation en cas de désaccord
Si vous estimez que votre taxe foncière ou d’habitation a été mal calculée ou que vous remplissez les conditions pour bénéficier d’une exonération non accordée, vous pouvez contester cette décision auprès du centre des impôts dont vous dépendez. La contestation doit être effectuée dans un délai de deux mois à compter de la réception de l’avis d’imposition. Il est conseillé de joindre à votre demande tous les documents justifiant votre situation et vos arguments.
Les taxes foncières et d’habitation représentent une charge conséquente pour bon nombre de ménages français. Néanmoins, en s’informant sur les dispositifs d’exonération et d’allègement existants, en vérifiant l’exactitude des informations fournies à l’administration fiscale et en n’hésitant pas à contester en cas de désaccord, il est possible de réduire ces coûts et ainsi alléger son budget.